www.philippevallin.com Projets culturels & chroniques musicales
Soirée slam & rencontre avec Filament de Clairière (auteur)
Lecture d'extraits de son recueil "Emophanie et autres musicalités intérieures"
Samedi 2 avril à 19H30
La Lucarne des Ecrivains - Paris 19e
"Emophanie et autres musicalités intérieures : un recueil de poésie qui peut s’avaler comme un roman, se déguster comme un ensemble de nouvelles, ou se siroter... Vous aimez les voyages ? Laissez-lui vous indiquer un chemin. Au bord de lointaines plages ? Laissez-vous les inventer. Au coeur des nuages ? Laissez-vous transporter..."
Spectacle dédié et séance de dédicaces.
Une soirée présentée par Françoise Mingot et les éditions Wallada
Avec la contribution poétique & musicale de Mario Micaletti et Philippe Vallin (Slamélodie)
Informations et accès :
Librairie "La Lucarne des Ecrivains"
115 rue de l'Ourcq
75019 PARIS
Tel : 01 40 05 91 29
Métro Crimée, ligne 7
"Filament de Clairière" : le charmant pseudonyme de ce troubadour des temps modernes dissimule un informaticien friand de techniques et de jeux complexes, qui organise et anime des scènes ouvertes de poésie, ainsi que des ateliers d'écriture. Voici un profil de poète solidement ancré dans la réalité, dans le dialogue direct et le partage
Blog : http://gwynplaine.over-blog.com/
La Lucarne des Ecrivains vous ouvre ses portes et vous propose des soirées littéraires pour mettre en lumière et découvrir des auteurs et des éditeurs rares. Militer pour résister au monopole des grandes surfaces où les 4/5 des achats de livres se font. Actuellement, la création littéraire est mise à mal car elle est devenue une marchandise comme une autre. Acheter dans une librairie associative est une action pour la sauvegarde d’une qualité, diversité, pérennité des auteurs et des éditeurs.
Site web : http://lucarnedesecrivains.free.fr
Retour sur notre premier cinéconcert réalisé en 2006 avec Altamira, présenté ici dans sa version intégrale de 25 minutes. Cette nouvelle vidéo permet ainsi une immersion encore plus totale dans ce segment de BARAKA, le film culte et contemplatif du réalisateur Ron Fricke, que nous avons entièrement revisité musicalement à l'occasion de cette mémorable expérience en public. Bon voyage !
Musiciens :
Boris Lelong : électronique, derbouka, kalimba
Philippe Vallin : flûtes hipanog et siyotanka, didgeridoo, voix, cloche
Matthieu Le Rhun : guimbardes, bâtons, cloches
Live à Montrem en Périgord, France, septembre 2006.
Les préparatifs du cinéconcert "Baraka" en images (tout à été conçu le jour J pour une projection unique le même soir, fil conducteur musical compris !) :
L'expérience "Baraka" : 24 pays filmés avec une caméra 70mm pour dresser un portrait global de l'être humain sur Terre.
Baraka alterne des séquences somptueuses montrant de grands paysages naturels, ainsi que des rites religieux ou spirituels avec des images captées sur les six continents. Au cœur du film, des séquences plus pénibles montrent les aspects destructeurs de l'humanité : la misère, l'aliénation du travail, la destruction, la guerre...
Dans la droite lignée des chefs d'oeuvres de Godfrey Reggio, les incontournables "Koyaanisqatsi" et "Powaqqatsi " en tête, "Baraka" se veut militant, même si son propos s'avère au final plus contemplatif et mystique (exploration du rapport de l'homme à l'éternel) que les réflexions suggérées par ses deux illustres modèles sur notre civilisation humaine et ses contrastes délirants. Mais il appartient surtout à chacun des spectateurs d'interprêter le film en fonction de son expérience personnelle !
A noter que "Samsara", la suite de "Baraka "en tournage depuis plus de 4 ans, devrait enfin voir le jour dans le courant de l'année 2011.
Réalisation : Ron Fricke
Scénario : Constantine et Genevieve Nicholas
Musique : Michael Stearns, Dead Can Dance, etc.
Production : Mark Magidson
Pays d’origine : États-Unis
Durée : 96 min
Sortie en salles : 1992
Un film de Jean-Pierre Valentin
Majestueux, le fleuve Niger serpente à l'envie. La brousse à l'entour regorge du bruissement des bêtes ; les pirogues des pêcheurs glissent sur l'eau brune chargée de limon. Au cœur des savanes
septentrionales, à distance du fleuve nourricier, les éleveurs peuls guident leurs zébus vers les meilleures pâtures. Ces bouviers hors du commun fascinent par leur mobilité permanente, sans
cesse à la recherche des nuages qui annoncent les pluies et les prairies...
Un documentaire dans les pas de Kabo Ana, nomade wodaabe des steppes du Niger !
Musique : Boris Lelong
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Projection-débat (Cap-Monde)
Jeudi 10 Février 2011 à 14h30 et
20h30
PALAIS DE LA CULTURE
5, rue Henri Martin, Puteaux (92)
Entrée : 8 €
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Regarder la bande annonce du film :
L'auteur
Jean-Pierre Valentin, inspiré par ses lectures
de Frison-Roche et de Saint-Exupéry, éprouve très jeune le désir de voyager. Dès l’âge de 20 ans, il choisit de traverser à pied l’Afrique de l’Ouest. Depuis ce parcours initiatique, il sillonne
le Sahara à la rencontre des communautés nomades. En 2005, il accompagne la grande caravane touarègue qui affronte les sables du Ténéré. En 2010, il repart au Niger, à la rencontre des éleveurs
peuls wodaabe ; dans "NIGER, du fleuve aux savanes", il témoigne sur la vie de ces pasteurs et leur organisation contemporaine...
Vendredi 28 janvier 2011, avec quelques poètes dionysiens du projet "Face cachée", nous avons eu le grand privilège d'être invités dans les studios de la Maison de Radio France pour venir participer à l'enregistrement des "Contes du jour et de la nuit" de Véronique Sauger.
Les "Contes du jour et de la nuit " est une émission diffusée quotidiennement sur France Musique, combinant lecture et musique en une création unique, originale et spontanée. Les textes lus sont collectés à partir d'appels à écriture réguliers - thématiques ou non - lancés au public à l'initiative de Véronique Sauger.
Avec une voix incroyablement expressive, riche en timbres, nuances, et un sens si pointu et singulier de la diction, Véronique Sauger se propose ainsi d'interpréter à sa manière des oeuvres glanées de par le monde auprès d'amateurs de tous âges et de tous styles. Pour l'assister dans ce processus créatif, elle sollicite la participation de musiciens, compositeurs ou bruiteurs, qu'ils soient professionnels ou non, artistes de renoms ou à l'inverse totalement anonymes.
Nous avions envoyé à Véronique il y a quelques temps notre reccueil collectif de poèmes "Face cachée", et celle-ci, séduite par son contenu, nous a très amicalement sollicités pour venir
enregistrer avec elle une sélection de textes de son choix.
C'est ainsi qu'avec mes complices de Saint-Denis Marcelle Courtellemont, Nicole Fernandez et Mario Micaletti, nous nous sommes rendus à la Maison de la Radio pour vivre ensemble cette expérience inédite qui allait s'avérer être tout à fait surprenante et inoubliable. L'objectif était de mettre en boîte 7 émissions de 5 minutes chacune en seulement quelques petites heures de travail, avec la chaleureuse et accueillante équipe technique du studio. Et cela sans aucune préparation, ou presque...
Dans un premier temps, Véronique Sauger décide avec le petit groupe réuni de qui va lire quoi. Chaque session fera appel à la contribution de deux lecteurs au minimum, notre hôte compris. Un exercice un peu périlleux car chacun a dû s'imprégner rapidement d'un texte dont il n'était pas forcément l'auteur (et il y a une quinzaine d'auteurs dans "Face cachée" !), afin d'en donner dans la foulée une interprétation convaincante, dans les conditions du direct, et en simultané avec la musique.
C'est d'ailleurs en tant que musicien que j'ai contribué à ces enregistrements, associé le temps d'un après-midi à Stéphane Bissière, artiste spécialisé dans les musiques électroniques et électroacoustiques expérimentales. J'ai pour ma part utilisé diverses flûtes, harmonicas, voix et autres petits instruments, qui, en fonction de l'émotion de l'instant, se sont entremêlées avec les sonorités "électro "générées par ses étonnantes machines.
En essayant d'improviser un univers renouvelé pour chacun des textes, l'idée était ainsi de "porter" le lecteur dans sa performance, tout en écoutant attentivement le fil des mots afin de puiser en retour notre propre inspiration ! Cette interaction sans filet a ainsi donné naissance à quelques nouvelles "Faces cachées" pour le moins insolites, que nous vous invitons à découvrir très bientôt sur les ondes ou sur internet. Verdict dès le 21 février prochain !
Philippe Vallin
Visuel : Karell Pemba
Les "contes du jours et de la nuit" sur France Musique
FACES CACHÉES, slams poésies, proposées par l’atelier Slamélodie de Saint-Denis
Diffusion à 1h du matin, chaque jour du lundi 21 au dimanche 27 février 2011
Les émissions seront également disponibles en podcasts, à télécharger directement sur le site de Radio France (avec Itunes ou flux Rss)
Adaptation et lecture : Véronique Sauger, accompagnée par Mario Micaletti, Nicole Fernandez et Marcelle Courtellemont.
Musique improvisée par Philippe Vallin et Stéphane Bissières.
Un après-midi dans un studio de Radio France : les préparatifs littéraires avec Véronique Sauger, les "balances" de rigueur et l'enregistrement.
Musicienne, Véronique Sauger étudie le violoncelle mais
aussi la comédie, joue dans la rue, fait une visite éclair au Conservatoire, décroche un prix de contrebasse et sans même attendre, intègre les rangs de l'Orchestre philharmonique de Radio
France. L'artiste est aussi romancière et conteuse (ou doit-on dire lectrice, diseuse...). Elle produit sur France Musique deux émissions depuis 2005 : les "Contes du jour et de la nuit " en
interaction avec les musiciens et les écrits des auditeurs, ateliers d’écriture, écoles..., et "Laissez-vous conter ", portraits musicaux d’artistes.
Véronique Sauger prodigue deux passions : la musique et les mots. Elle a inventé une manière de "dire en musique" les Contes du jour et de la nuit comme on lit la poésie. Sa voix est son instrument ; dans une diction très personnelle, elle module, scande, mixe avec bonheur différents répertoires : conte, improvisation, concert et poésie, avec des musiques éclectiques baroques, classiques, jazz, traditionnelles, contemporaines, électroacoustiques, originales ou enregistrées qui interviennent non pas "sous" mais "avec et entre" les mots, expliquant les silences, les métaphores, les mystères... Véronique Sauger est intervenante à l’INA pour un cursus de formation à l’écriture audiovisuelle, également animatrice d’ateliers d’écriture, avec des appels à écriture auprès des auditeurs, écoles, maisons de retraite, foyers d’insertion, de handicapés, enfants malades, réseaux de personnes en situation de précarité... pour lesquels Véronique Sauger crée "Épingle à Nourrice", une maison d’édition dédiée aux recueils d’écritures collectives.
http://www.editionsepingleanourrice.com/
http://sites.radiofrance.fr/francemusique/accueil/
L'association dionysienne Altamira a noué des échanges musicaux et poétiques avec Isorana, petit village malgache. Restitution samedi.
En cette froidure hivernale, donc finalement pas si anormale que ça, un petit voyage vers Madagascar ne peut que réjouir ceux (et ils sont nombreux) qui sont en manque de soleil et de chaleur. Ce
sera possible via la musique et la poésie, samedi 18 décembre à 20h30 à la Ligne 13. Ce soir-là, l'association Altamira
propose une soirée intitulée Les Paroles Ont Des Ailes, en forme de restitution d'un projet qui relie Saint-Denis et le village malgache d'Isorana, depuis plusieurs années.
"Je suis parti là-bas en décembre 2006 et j'ai découvert cette communauté rurale de 14.000 habitants disséminés dans de nombreux petits hameaux. J'y ai rencontré des habitants chaleureux, qui
ont une vie sociale et culturelle très riche", raconte Boris Lelong.
Adopté par une famille de paysans musiciens, il s'imprègne de la culture, musicale notamment, du village et se promet d'y retourner, avec des Dionysiens. Il y emmené en décembre 2008 la jeune
slameuse et chanteuse Sophia Malou qui a travaillé en particulier avec le groupe de paysans et écoliers musiciens, chanteurs et danseurs Tanga et en rapportera une chanson, Tous
Pareils, puis, plus récemment en octobre dernier, deux jeunes retraitées slameuses, Nicole Fernandez et Marcelle Courtellemont. Celles-ci en sont revenues enthousiastes.
"Nous avons participé à plusieurs projets culturels avec les écoles, avec le club poésie de la bibliothèque. Nous avons vraiment travaillé ensemble ! ", s'écrie Nicole. Toutes deux ont
été hébergées chez le leader du groupe Tanga et sont encore très touchées de l'accueil qu'elles ont reçu. "Nous avons dit nos textes et Tanga nous a accompagnées à la guitare en improvisant.
Et puis un ancien du village a enchaîné. C'était une expérience unique", renchérit Marcelle. "Et même si la langue est différente, l'échange s'est fait à partir de la voix, de la poésie,
de la musique", ajoute Boris.
Concert, slam et vidéo
Pour clore le séjour, elles ont toutes les deux participé à un spectacle qui a réuni plus de 300 personnes. Et comme tout ce petit monde est partageur, c'est un peu de cette aventure qui sera
prodigué samedi à la Ligne 13. "Nous avons l'ambition de présenter une création à partir des différentes étapes qui ont nourri ce projet ", explique Philippe Vallin, partie prenante de
l'affaire. On verra et entendra sur la scène les acteurs dionysiens qui l'ont porté : Sophia Malou, Nicole Baudet, Mario Micaletti, Boris Lelong et Philippe Vallin, ainsi que des flûtistes
du conservatoire, élèves de Patricia Kraeutler. Sans oublier nos duettistes voyageuses Nicole et Marcelle. Concert, slam, vidéos, récits, chansons, rythmeront le spectacle. Les paroles ont donc
bien des ailes et le soleil, finalement, n'est jamais très loin.
Benoit Lagarrigue
Le Journal de Saint-Denis
"Les Paroles Ont Des Ailes"
Samedi 18 Décembre 2010 à 20h30
La Ligne 13 - Laison de la Jeunesse
12 place de la Résistance à Saint-Denis
Entrée libre
Le site du projet :
http://www.altamiramonde.net/isorana
ECHANGE. Aldjia Ben Hamiche, éducatrice en environnement, évoque la rencontre des femmes tboli avec une classe de CM2 de l'école Saint-Just. Cette initiative, qui a mobilisé de nombreux services, s'incrivait dans le cadre d'un vaste programme socioculturel mené par la direction des Retraités en juin 2010 durant trois semaines.
COMMENT CE PROJET D'ECHANGE EST-IL NE ?
Philippe Vallin, de la direction des Retraités et Personnes âgées, et Boris Lelong, de l'association dionysienne Altamira, souhaitaient recevoir un collectif de huit femmes musiciennes et artisanes en provenance d'une commune rurale, "Lake Sebu", dans l'île de Mindanao aux Philippines. Différents services ont été sollicités pour mettre en oeuvre des partenariats autour de leur venue. Avec mes collègues, nous avons conçu un projet en lien avec l'éducation à l'environnement impliquant une classe de l'Eco-Parlement des écoliers, très sensible à la déforestation et aux conséquences sur la biodiversité et la vie quotidienne des habitants. Comme les femmes tboli vivent dans une forêt primaire assez sauvage avec laquelle elles sont en totale harmonie, j'ai pensé qu'il y avait forcément un lien...
CONCRETEMENT, QU'AVEZ VOUS PROPOSE ?
J'ai suggéré de mener plusieurs séances avec les enfants autour du monde de ces femmes qui vivent de leur musique, de leur art et des ressources de la forêt. En avril, nous avons consacré une première séance aux conséquences de la déforestation sur leur culture. En mai, un luthier philippin (Joon Claudio) a montré aux enfants comment fabriquer des instruments de musique avec des matériaux naturels. Nous leur avons fourni du bambou ainsi que du bois et des pierres collectés dans la forêt de Montmorency, tout près de Saint-Denis. Ils se sont approprié ces matières puis ils ont fabriqué des flûtes en bambou et des percussions. En juin, les enfants ont joué de leurs instruments et dansé pour les femmes tboli, ensuite, c'est elles qui ont montré leur savoir-faire... L'échange était très émouvant, elles étaient heureuses que les enfants connaissent une culture qu'elles ont du mal à faire survivre dans leur propre pays alors qu'elle a traversé plusieurs siècles... L'expérience a été enrichissante humainement et les enfants ont changé leur approche de leur environnement. C'est un partenariat que je souhaiterais renouveller.
Propos reccueillis par "Le Journal de la mairie"
La revue des agents de la ville de Saint-Denis
Numéro 53 - Novembre 2010
Premiers contacts à la résidence Croizat
Chanson et slam des enfants avec Joon Claudio, musicien Philippin
Démonstration de "kumbing", la guimbarde tboli
Une chorégraphie à base de bambous !
Chanson française avec Boris, Joon et Philippe
Communiquer par la musique et la danse...
Echanges et complicité internationale à la résidence Croizat !
Le site web du projet Lemhadong :
http://www.altamiramonde.net/lemhadong/
Photos : Boris Lelong, Laurence Thimothé et Philippe Vallin
"La mémoire en chantant"
Quand la musique permet d'exister
Les retraités de la ville de Saint-Denis(93) chantent leur histoire ! Le CD « La mémoire en chantant » rassembler écrits de vie et chansons favorites de ces
interprètes, débutants ou confirmés. Philippe Vallin, l’un des initiateurs de ce projet, revient sur l’histoire d’un succès bien mérité.
Le chant et la musique: des vecteurs d’expression
Agissant au-delà des mots, à mi-chemin entre le sensible et l’imaginaire, la musique est un moyen de s’engager avec poésie et sensibilité dans la relation avec soi, mais surtout avec les autres.
Ecouter une personne âgée chanter, c’est laisser s’exprimer une partie de son histoire, un sentiment, une volonté. L’auxiliaire de vie peut interroger cette mémoire, en demandant à la personne
d’où vient cet air qu’elle fredonne, en lui proposant d’écouter ces musiques ensemble,… et en partageant avec elle ses goûts musicaux ! « Les personnes qui ont participé à ce projet sont venues à
nous d’elles-mêmes, parfois grâce aux conseils d’une aide à domicile ! » se souvient Philippe Vallin.
Réveiller les talents cachés
« Nous connaissions certaines de ces personnes à travers des animations passées, mais pour d’autres c’était une révélation ; une dame âgée, très timide, qui participait peu aux animations, est
venue un jour avec l’envie de chanter… Nous étions époustouflés devant son répertoire musical immense de chansons populaires traditionnelles, sûrement très anciennes et devenues rarissimes, à tel
point que nous n’avons pas toujours retrouvé le nom des auteurs ! »
Un support de mémoire
« L’objectif de ce projet était d’explorer le paysage musical des retraités de Saint-Denis, par un acte de transmission, rassemblant musiques et récits de vie. Ce travail est donc le fruit d’un
véritable collectage deparoles,dont le résultat est un fabuleux recueil de mémoires, le reflet d’une époque. Nous avons choisi le support du CD car il est le plus diffusé dans le paysage
culturel contemporain. C’est un outil extrêmement valorisant pour la personne âgée, qui pense que ce support est réservé aux chanteurs professionnels.»
Concrétiser les expériences vécues
Le plaisir de chanter
En septembre 2004, lors d’un séjour de vacances à Montrem (Périgord) les musiciens de l’association constatent le plaisir que prennent les personnes âgées à chanter ensemble. « Lorsqu’une
personne entamait un refrain, les autres suivaient. Nous aimions les entendre chanter, et voulions mettre des moyens au service de ce talent.»
Un premier succès
Les premières rencontres « Musique et chanson », organisées dans les foyers résidences de la ville mettent en place des scènes ouvertes, où les jeunes artistes, les professionnels comme les
personnes âgées peuvent chanter « Un retraité, qui avait eu une carrière de violoniste, avait été obligé d’abandonner son instrument suite à des problèmes d’audition. Les scènes ouvertes lui ont
donné une raison de ressortir son violon, de composer des musiques,… Alors qu’il ne s’en pensait plus capable!»
L’expérience radiophonique
Puis, lors d’un second séjour de vacances à Montrem les organisateurs tentent de mettre en place un projet de radiophonie, diffusé sur les ondes locales « Un franc succès! Les retraités se sont
laissés interviewer et ont même poussé la chansonnette. Il y avait tellement de choses à dire qu’il fallait enregistrer la journée, monter le soir, pour ne diffuser que le lendemain! »
Un travail dans le temps
Cinq années de partenariat entre le Service Animation et Vie Sociale de la Direction Retraités et Personnes âgées et l’association culturelle Altamira ont donc abouti à la création de ce projet
«Il nous a semblé que ce plaisir de chanter et de raconter pourrait se concrétiser parla réalisation et la diffusion d’un CD. Grâce à une subvention versée à l’association Altamira par la ville
de Saint-Denis, « La mémoire en chantant » a pu voir le jour».
Le disque, portrait sonore
De nombreux retraités étaient d’ores et déjà partie prenante du projet, de par leur participation active aux rencontres « Musique et chanson». Très fréquentés, celles-ci génèrent un bouche à
oreille important, tant au niveau du public que des professionnels « Pour rassembler les gens, nous n’avons misé que sur les contacts, cela donne une vraie force au projet car il engendre du lien
».
Sons de vie
« Avec Boris Lelong nous avons pu nous rendre au domicile des personnes, pour effectuer nos enregistrements. Cela nous semblait important dans la mesure où nous voulions enregistrer la personne
dans son environnement, avec les bruits qu’elle entend,…». Près des fenêtres ouvertes, dans une ambiance intime, les deux organisateurs (animateur et musicien) réalisent deux types
d’enregistrements:
• les musiques vivantes : la personne âgée, volontaire, interprète une chanson de son choix, ou joue d’un instrument qu’elle affectionne,
• les récits : les interprètes reviennent sur l’histoire qui les lie à la chanson, et plus généralement par la place occupée par la musique dans leur vie.
Entre Ma Normandie, Félicie, L’Hymne à l’amour ou le Temps des cerises, chantées le plus souvent a capella, les personnes âgées aiment à se souvenir des
chanteurs des rues dont elles accompagnaient les refrains « au coin de la mairie », les jours de marché, ou rue de la république. Une personne âgée, Thérèse, se souvient du raccommodage de
chaussettes avec sa mère : «je m’asseyais à côté d’elle et on chantait, c’était vraiment un bonheur ! Aujourd’hui, les gens n’ont plus le cœur à chanter.».
Faire honneur aux paroles
Au total, une quarantaine de personnes s’expriment, chantent, se présentent,… « Treize heures d’enregistrement ont étés réalisées. Un travail de titan qu’il a fallu réduire en 70 minutes ! Au
final, chaque personne enregistrée est présente sur le CD. Il ne s’agit pas d’une performance artistique, mais de mettre en valeur des voix simples, parfois fragiles, et qui font passer quelque
chose…»
La diffusion
« Il n’y a aucune démarche commerciale dans cette initiative. Nous avons pu mobiliser des gens, réveiller des envies, et surtout activer d’autres projets ».
Comme un air de transistor
Lorsque la première version du CD est finalisée, les retraités participants sont invités à une écoute collective « Toutes les personnes étaient réunies autour du poste. Il n’y avait aucun bruit,
que le son du CD dans la pièce et des réactions gaies, pensives, rêveuses, sur les visages ». Les participants sont enthousiastes, mais il reste encore à convaincre le grand public !
La présentation du CD
Le premier tirage du disque est fixé à un millier d’exemplaires. Pour sa diffusion, une grande soirée est prévue « Plus de 300 personnes étaient invitées: familles, amis, professionnels, et
d’autres associations espagnoles, africaines… » Sur le même principe de scène ouverte, les retraités interprètent en solo, en chœur, ou avec des instruments, des chansons qu’ils affectionnent.
Chaque invité, conquis, repart avec un CD !
Des projets en marche
«« La mémoire en chantant » est un projet phare : il a permis à la ville de recevoir le label «Bien vieillir» (1). Ce projet nous a conduit à d’autres ouvertures notamment la création d’un CD de slam avec les retraités et les jeunes de la ville, en collaboration avec l’artiste Grand Corps Malade. Prochainement, le foyer-logement accueillera des musiciennes des Philippines, pour une série de concerts et de rencontres avec les retraités. Le CD continue de vivre, puisque des écoles de la région s’en servent comme support de transmission culturelle : le CD a par exemple inspiré deux classes d’une école élémentaire de Saint-Denis à monter une chorale intergénérationnelle avec les personnes âgées d’une résidence à proximité »
Propos de Philippe Vallin recueillis par Yannick Vaitilingom
Article paru dans le N°17 de la revue Doc'Domicile (mai/juin 2010)
Photos sur cette page : Boris Lelong, Sivo Norn, Miguy Saminadin Laurence Thimothé, Philippe Vallin
(1) Lancé au mois de juillet 2009, le label «Bien vieillir» représente un vrai engagement pour les villes puisqu’elles élaborent un plan d’action sur cinq ans pour répondre aux
enjeux liés à la place des aînés dans les villes et créer des structures adaptées dans les domaines des transports, de l’habitat, de l’urbanisme, du logement, des prestations de services et du
renforcement du lien social.
Pour en savoir plus :
Altamira, musiques solidaires
Avec la musique comme fil conducteur, Altamira explore les liens entre culture et développement humain, et leur potentiel en terme de dynamisation sociale. L’association mène de multiples initiatives auprès de communautés d’Afrique et d’Asie ainsi qu’en France, tout particulièrement dans la ville de Saint-Denis. Ses actions s’appuient sur les expressions collectives des populations avec lesquelles elle travaille, expressions mises en valeur à travers des publications (notamment discographiques), des spectacles pluridisciplinaires et des rencontres culturelles de toutes sorte.
Rendez-vous du Pôle des musiques du monde
LES AVENTURIERS DE LA MUSIQUE
Avec Tran Quang Hai, Boris Lelong et Moudou ould Mattalla
Samedi 20 novembre 2010 à 21h00
à Savigny-Le-Temple
Dans le cadre convivial du café-concert, rencontre avec deux explorateurs de la diversité musicale à travers le monde. Tran Quang Hai est musicien et ethnomusicologue,
spécialisé dans les musiques d'Asie et le chant diphonique. Boris Lelong est musicien et mélomane, collecteur autodidacte et fondateur de l'association Altamira. Côté scène, nous découvrirons la musique mauritanienne avec le guitariste Moudou Ould Mattalla, qui vient pour pour
la première fois en Europe suite à sa rencontre avec Boris Lelong en 1998, dans la ville de Chinguetti.
Espace Prévert
4, Place du miroir d’eau - Plessis-le-Roi
77176 SAVIGNY LE TEMPLE
01 64 10 55 10
info@scenedumonde.fr
Tarif : 8 € / Réduit et Abonné : 6 €
En partenariat avec le SAN de Sénart et les comités de jumelage de Sénart.
http://www.scenedumonde.fr/LES-AVENTURIERS-DE-LA-MUSIQUE.html
Carnet de voyage
"Les Paroles ont des Ailes"
De Saint-Denis à Madagascar
Samedi 18 Décembre 2010 à 20h30
Saint-Denis - La Ligne 13
Depuis 2007, poètes et musiciens de Saint-Denis et du village d’Isorana à Madagascar échangent textes et mélodies. Orchestrée par Altamira, cette correspondance artistique a également pris la
forme de séjours de plusieurs dionysiens à Isorana, avec la perspective d’accueillir un jour à Saint-Denis les paysans-artistes d’Isorana. En attendant, rendez-vous à la Ligne 13 pour un carnet
de voyage scénique et convivial proposé par un collectif dionysien intergénérationnel aux multiples talents, entre musique, slam et vidéo...
LA LIGNE 13
Maison de la Jeunesse
12 place de la Résistance et de la Déportation
Saint-Denis
Accès Métro L.13 Porte de Paris
Tel : 01 55 87 27 10
Entrée gratuite
Un projet soutenu par la Ville de Saint-Denis (Direction de la Jeunesse, Direction des Retraités et Direction de la Culture).
Site officiel :
http://www.altamiramonde.net/isorana
Retour sur le projet en 2010 :
http://www.altamiramonde.net/isorana/2010.html
Lundi 18 octobre devant et dans le RIE - restaurant inter-entreprises de la ville de Saint-Denis, des agents communaux mettent en oeuvre "la lutte en chantant" contre de le projet de loi Woerth-Sarkozy sur les retraites. La mobilisation continue autant que possible dans la bonne humeur !
Si tu restes dans ton coin
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On n'ira pas loin, on n'ira pas loin !
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On ira pas loin, on n'ira pas loin !
Moi j'veux pas travailler
Toute une éternité
Car j'ai assez cotisé
J'ai toutes mes annuités
Et plus si affinités...
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On n'ira pas loin, on n'ira pas loin !
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On ira pas loin, on n'ira pas loin !
C'est la désinformation
Messieurs Sarko et Félons
Est-ce qu'on nous prend pour des cons ?
Chantons la révolution !
Et plus si affinités...
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On n'ira pas loin, on n'ira pas loin !
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On ira pas loin, on n'ira pas loin !
Alors jeunes et retraités
Allons tous manifester !
C'est ensemble qu'on va gagner
Dans la solidarité
Et plus si affinités...
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On n'ira pas loin, on n'ira pas loin !
Si je reste dans mon coin, si tu restes dans ton coin
On ira pas loin, on n'ira pas loin !
"Si tu restes dans ton coin"
Une petite bafouille à scander signée Mario Micaletti et Philippe Vallin, pour le mouvement "Saint-Denis en lutte"
http://saintdenis.enlutte.org/
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