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Ce blog est consacré à mes activités d'animateur socioculturel à la ville de Saint-Denis (93), mais aussi de chroniqueur et de musicien amateur. Au fil de ces pages, vous pourrez suivre l'actualité de divers projets professionnels et autres initiatives que je pilote ou auxquels je suis associé : rencontres et événements culturels, concerts, scènes ouvertes, jumelages artistiques, etc. Quelques chroniques musicales seront également publiées selon les coups de coeur et l'inspiration. En bref, ce site est une petite fenêtre ouverte sur mon réseau de proximité, un espace d'information et de partage d'expériences. A bientôt ! PV.

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Dimanche 28 janvier 2007 7 28 /01 /Jan /2007 23:32
- Par Philippe Vallin
Mono & World's End Girlfriend - Palmer Prayer/Mass Murder Refrain (humain highway 2006)

Mono est un groupe japonais originaire de Tokyo qui fait son apparition sur la scène rock internationale au tout début des années 2000. La genèse du combo démarre en janvier 1999, à l'initiative du guitariste Takaakira Goto. Partiellement influencé par le travail de Loren Connors, autre guitariste underground, improvisateur adepte d'expérimentations acoustiques et électriques, Goto compose seul ses premières démos instrumentales. Durant l’année en cours, le musicien recrute un second guitariste, puis un bassiste et un batteur pour former ce qui allait véritablement devenir le son "Mono". Et ce son justement, on leur reprochera souvent de l'avoir emprunté, pour ne pas dire pillé, aux formations post-rock anglo-saxonne telles que A Silver Mount Zion, Godspeed You Black Emperor, et surtout Mogwai. Bref, ces groupes qui ont détourné l'instrumentation propre au rock pour la faire sonner autrement, et aboutir à une sorte de musique classique des temps modernes qu'on qualifie d'ailleurs très souvent de "rock de chambre". Et si l'expression prête à sourire, elle définit assez bien le genre au final.
 
La recette de Mono est donc la même que celle de ses très doués congénères, à quelques ingrédients près. Les cordes sont souvent les vedettes (guitares, violons, violoncelles), le piano peut faire son apparition ici et là, et les touches électro se veulent on ne peut plus discrètes. La structure des compositions est identique également, à savoir basée sur le développement de motifs guitaristiques simples, épurés, souvent répétitifs et mélancoliques. Entre orage et accalmies, la musique se déploie majestueusement à travers de longues plages instrumentales, pour aboutir à un climax grandiose et puissant, tout en riffs, martèlements rythmiques et saturations. D'album en album, tel est le propos de Mono, qui éprouve en effet quelques difficultés à se renouveler. Entre "One more step and you die" (2003) et "You are there" (2006), essayez-vous donc au jeu des différences, vous n'allez pas en trouver beaucoup.
 
J'allais presque me désintéresser totalement du quartette nippon jusqu'à ce que "Palmer Prayer/Mass Murder Refrain" n'atterrisse tout récemment dans ma platine. Et là, ce fut à nouveau l'enchantement. Pour réaliser ce chef d'œuvre inattendu, Mono s'est adjoint les services d'un autre musicien japonais (un bidouilleur de sons proche du style Aphex Twin) connu sous le nom de World’s End Girlfriend. Changement de cap, le post-rock dynamique cher à la formation du même genre fait place ici à une sorte de musique néo-classique privilégiant les climats sereins et planants. Construite en cinq mouvements distincts, cette symphonie moderne est une véritable merveille, tout en finesse, nuances et émotions brutes.
 
L’œuvre est introduite par une longue suite sombre et mélancolique, où violons et violoncelles s'entremêlent et se superposent, jusqu'à l'apparition d'une complainte à la guitare qui ne vous lâchera l’esprit qu'une bonne heure plus tard (quand elle ne résonne pas dans la tête au-delà !). L’univers envoutant d’un Gavin Bryars n'est pas bien loin. Si la seconde pièce reste imprégnée d'étrange sérénité, la partie trois reprend le thème initial pour le distendre à répétition jusqu'à un final grandiloquent qui vous laissera sans voix. Piano et chœurs aériens font leur apparition dans une quatrième partie à l'atmosphère quasi-religieuse, avant l'apothéose orchestrale qui conclut, du haut de ses 20 minutes, ce disque tout à fait exceptionnel.
 
Avec "Palmer Prayer/Mass Murder Refrain", Mono signe son album le plus intense et le plus marquant, tout en apportant un second souffle à son propre style qui en avait grand besoin. Avis aux amateurs d'expériences musicales fortes, vous n'allez pas être déçus. Philippe Vallin



Site web : www.mono-44.com



Samedi 27 janvier 2007 6 27 /01 /Jan /2007 23:03
- Par Philippe Vallin
Restaurant La Tribu
Stains - le Vendredi 2 février à 21h





















Le dynamique restaurant "La Tribu" à Stains accueille l’exposition photographique "Chemin faisant", réalisée dans le courant de l'année 2006 par les élèves du lycée Maurice Utrillo avec l'aide d'une professionnelle.
Autour de ce projet visant à produire des portraits d’habitants de la commune, le lycée Utrillo, le service municipal de la jeunesse et l’équipe de la Tribu se sont associés pour mettre en œuvre, courant janvier, un atelier d’écriture intergénérationnel animé par le slameur, rappeur et musicien Sancho.

Découvrez son profil sur :
http://www.myspace.com/sancholanimal


Les textes produits lors de ces séances seront déclamés par leurs auteurs, à l’occasion de la toute 1ère scène slam de la Tribu, qui se déroulera sur place le vendredi 2 février à partir de 21h. L’évènement, animé par Sancho et Ami Karim, accueillera également un petit groupe de slameurs retraités dionysiens, qui fréquentent quant à eux l’atelier d’écriture hebdomadaire d’Emilie "Fleur du Maroni" et de Grand Corps Malade !

Vernissage de l’exposition à 18h30

Réservations indispensable si vous souhaitez dîner sur place


30, avenue Louis-Bordes
93240 Stains
Tel : 01 48 29 57 23
Mail : latribustains@free.fr
http://profile.myspace.com/latribustains




Samedi 27 janvier 2007 6 27 /01 /Jan /2007 17:45
- Par Philippe Vallin
EXPRESSIONS CROISÉES
De Madagascar à Saint Denis














Rencontre avec Boris Lelong, de l'association Altamira
Le samedi 10 mars 2007 à Saint Denis

De retour de Madagascar, le dionysien Boris Lelong nous ramène de la poésie, de la musique, des contes, et surtout des rencontres avec des malgaches de la ville et de la campagne. Il aura particulièrement à coeur de présenter au public la petite commune rurale d'Isorana, dans les hautes terres du pays Betsileo, et son étonnante bibliothèque de campagne autour de laquelle palpite une vie artistique intense et multiple. 

Présentation accompagnée de photos, son et video, et agrémentée de diverses surprises...

Le samedi 10 mars 2007 à 15h
Entrée libre
Résidence Ambroise Croizat
10 avenue Romain Rolland
93200 Saint Denis

Informations au 01 49 33 71 75

Association ALTAMIRA
Ville de Saint Denis


Photo : Boris Lelong (danse avec la troupe "Tanga")


Jeudi 25 janvier 2007 4 25 /01 /Jan /2007 01:24
- Par Philippe Vallin
PRINTEMPS DES POETES 2007
Le poème d'amour

Invitation au slam
Dimanche 11 mars 2007 à 15 heures
Entrée libre

Venez slamer au musée sur le thème de l'amour !















Après-midi animée par le slameur dionysien Ami Karim
avec la contribution musicale du guitariste Hacène Abchiche


Le Printemps des poètes consacre sa 9ème édition au poème d'amour en hommage au poète René Char, dont nous fêtons cette année le centenaire de la naissance. De la poésie de René Char et de son ami dionysien Paul Eluard au slam, le musée d'art et d'histoire franchit le pas et vous invite à entrer dans l'univers de cette forme d'improvisation poétique unique et originale !


Saint-Denis - musée d'art et d'histoire
22bis, rue Gabriel Peri - 93200 Saint-Denis
M° ligne 13 - station Porte de Paris



Renseignements au 01 42 43 37 57





Photos : Jean-Michel Delage et Boris Lelong


Vendredi 19 janvier 2007 5 19 /01 /Jan /2007 21:22
- Par Philippe Vallin
Humain

Il est capable du meilleur
Mais trop souvent du pire
Il est aimable à ses heures
Ou se méprend à haïr

Il peut se montrer bon
Ou déchainer sa haine
Tel le feu du dragon
Ou les crocs de la Hyène

Il se fait tantôt loup
Ou craintif comme l'agneau
Prêt à donner des coups
Ou à sauver sa peau

Parfois il vous étonne
Parfois il vous dégoute
Et quand il ambitionne
Souvent c'est la déroute

Il peut se montrer fou
Il peut se montrer fort
Seule chose qu'il ne déjoue
N'est autre que la mort

Il peut donner la vie
Comme il peut la reprendre
Il est celui qui guérit
Ou se met à pourfendre

Il a l'âme d'un guerrier
Quand chavire la paix
Prêt à brandir l'épée
Et à ouvrir les plaies

C'est un être brutal
Qui cherche ses ennemis
Qui donne le coup fatal
Ou laisse faire l'agonie

Il est avide de pouvoir
Ou est empli d'humilité
Il est ivre de victoires
Jusqu'aux pires calamités

Il a conquis le monde
Sans se soucier de ses pairs
Et en quelques secondes
Il peut détruire l'univers

Il transcende la beauté
Comme il crée la laideur
Et son ingéniosité
N'a d'égal que son cœur

Il est plein de courage
Se donne avec passion
Quelque-soit son ouvrage
Quelque-soit sa mission

Capable de merveilles
Ou de monstruosités
De toucher le Soleil
Ou de péricliter

Il se veut le créateur
Plus fort que dame nature
Mais n'est que prédateur
De toutes les créatures

C'est un être d'amour
Prêt à toutes les folies
Qui font ternir le jour
Ou font briller la nuit

Il est le plus étrange
De tous les être vivants
Et s'il se faisait ange
Il serait du genre dément

Il ressent la compassion
Quand il renie l'indifférence
Il est capable d'émotions
Devant tyrannie et souffrance

Il adore des idoles
Et il se croit immortel
Il se coifferait d'une auréole
Et il attend sa place au ciel

Il se prend pour un dieu
Qui se joue de l'enfer
Mais joue avec le feu
Qui consume la Terre

Il écrit le passé
Et anticipe l'avenir
Mais il va trépasser
A moins d'y réfléchir

Il est doté de raison
Mais il croit en l'illusoire
Il implore le pardon
Car il a peur d'échoir

Toi, être contradictoire
Qui se croit maître du destin
Toi, être animé d'espoir
Tu n'es qu'un être...humain

                                Philippe Vallin





Lundi 15 janvier 2007 1 15 /01 /Jan /2007 00:49
- Par Philippe Vallin
Lisa Gerrard - The Silver Tree (Rubber Records 2006)

A l'heure où tous les espoirs d'une vraie reformation de Dead Can Dance semblent s'envoler à jamais, la parution d'un nouvel album solo de la grande vocaliste Lisa Gerrard reste une excellente nouvelle. Et celle-ci l'est d'autant plus quand on sait que "Silver Tree" recèle quelques titres joués par le groupe lors de sa récente mais éphémère tournée courant 2005. Quel en est donc le verdict ? Ceux qui s'attendent à un nouvel album de Dead Can Dance avec son lot de percussions et d'envolées médiévalo-orientalisantes seront sans doute un peu déçus. En effet, "The Silver Tree" est une œuvre plutôt épurée et très discrète dans ses choix rythmiques, délivrant une musique aussi sombre et aussi belle que la sublime pochette qui orne l'album.

Ce nouvel opus s'inscrit ainsi dans la droite continuité des derniers travaux de Lisa réalisés pour des films produits par Hollywood, en bref, une œuvre "cinématique" évocatrice, dépaysante et emplie de mystère. Edité par le label australien Rubber Records avec lequel la chanteuse vient de signer, "The Silver Tree" constitue cependant un nouveau départ pour la carrière solo de Lisa Gerrard. L'album a été réalisé en compagnie de ses vieux complices, le producteur Michael Edwards, et surtout le musicien Patrick Cassidy qui en assure l'orchestration et les arrangements. On se souvient de ce dernier grâce à "Immortal Memory", album de très bonne facture conçu en collaboration avec Lisa Gerrard et paru en 2004 sur le célèbre label indépendant 4AD*. A ce dernier, on pouvait reprocher le choix dommageable d'avoir privilégié les synthétiseurs en lieu et place d'un authentique orchestre symphonique que ceux-ci cherchaient à imiter.

"The Silver Tree" évite les écueils de son prédécesseur en utilisant une bien plus ample et audacieuse palette sonore, avec un choix de production et un bon goût artistique constant. Il en résulte sûrement l'œuvre la plus éthérée et atmosphérique de la grande Lisa, à déguster religieusement et sans modération. Tout au long des treize plages de renferme l'album, les nappes et textures électroniques de "The Silver Tree" créent un univers de beauté glaciale et mystique, transcendé par la voix lyrique si singulière de la chanteuse australienne, tantôt délicate et tantôt puissante, dont il est impossible de se lasser. Si le disque ne révolutionne pas l'art de sa très douée génitrice, les purs instants de magie sont à nouveau au rendez-vous avec "Come tenderness", "Serenity", "Devotion", petites perles mélodiques à l’émotion à fleur de peau que je vous recommande chaudement.

L'originalité pointe aussi son nez avec l'étonnant "Space weaver", morceau trip-hop qui rompt radicalement avec l'esthétique habituelle de Lisa, et qui nous emmène dans des contrées musicales aux effluves electro que ne renieraient pas Portishead ou Massive Attack. Pour conclure, je dirais que Lisa Gerrard nous livre son meilleur travail depuis "The mirror pool", son délicieux et indétrônable premier essai en solitaire. Si l'œuvre de l’ex-icône de Dead Can Dance ne semble pas vraiment vouloir se renouveler artistiquement parlant, elle n'en demeure pas moins tout simplement magnifique et digne d’intérêt de bout en bout. Rendez-vous pour un prochaine album qui, espérons le, nous enchantera tout autant mais nous surprendra aussi davantage, histoire de crier à nouveau au prodige. Philippe Vallin.

* à noter que le label publiera un best-of de Lisa Gerrard en février prochain. Un bon moyen pour le néophyte de découvrir sur le tard cette vocaliste exceptionnelle.



Mercredi 10 janvier 2007 3 10 /01 /Jan /2007 23:19
- Par Philippe Vallin
Si nos activités aux sein de l'association Altamira s'intéressent davantage à la musique jouée hors du contexte scénique, une initiative du Comité d'Animation du Foyer-Résidence Ambroise Croizat de Saint Denis nous a donné l'occasion d'imaginer notre premier concert. Cette création que nous avons baptisé "Diwata" a été donnée à l'occasion d'une date unique, le 28 mai 2005, dans la salle très intime de la médiathèque Gulliver à Saint-Denis.
















"Diwata" est un terme originaire des Philippines qui renvoie aux légendes et à l'imaginaire collectif, et qui désigne les fées forestières éprises de musique et de beauté. Diwata a été conçu comme un spectacle à part entière, un voyage poétique qui, durant un peu plus d'une heure, alterne narration et musiques nées dans l'intimité du monde naturel. Celles-ci nous entrainent de l'Amazonie aux Philippines en passant par le Tibet, l'Océanie et les anciens territoires des indiens d'amérique du nord. Entre conte, musique et rêverie, "Diwata" est un hommage original rendu à la diversité culturelle.

Pour que ce spectacle prenne vie, nous avons utilisé un grand nombre d'instruments de nature et d'origine diverses, qui à la fois constituaient un attrait sonore et visuel. En effet, les instruments tels que le luth hegelung des T'Boli ou les gongs de la cordillère de Luzon sont aussi beaux à voir qu'agréables et étonnants à écouter. Le décors, simple mais très soigné, a été mis en valeur par les très belles lumières crées pour l'occasion par Alexis Lelong, par ailleurs technicien son du spectacle.
DIWATA
Mélodies pour les fées sauvages



Gangsa
Musique de gongs de la Cordillère de Luzon

Sur la trace des Diwatas

Quelques notes végétales…

Air de berger
Mélodie des hauts-plateaux de l’Himalaya

Siyotanka
La flute d’amour des Amérindiens du Nord

Dilay-en
Berceuse de l’île de Mindanao

Ilog
Chant de deuil du Congo et air de fête de l’Amazone

Koyu
Mélodie pour luth des forêts philippines

L’arbre aux termites
Echos préhistoriques d’Australie

Sangaya
Souffle de bambou et visions chamaniques

Kulilal
Chanson amoureuse des montagnes de Palawan

La Femme Bisonne Blanche
Tonnerre dans les Grandes Plaines

Diwata
Epilogue


Musiciens : Boris Lelong, Joon Claudio et Philippe Vallin
Son et lumière : Alexis Lelong



Instrumentarium

Océanie
trompe didgeridoo, batons percutés

Amériques
flutes droites siyotanka, tambour sur
cadre buffalo drum, guitare folk

Afrique
arc-en-bouche, tambours sur
cadre bendir, sonnailles, gourde à
résonnateurs chekere, hochets, balais

Asie
flutes traversières en bambou, flutes
droites en bambou, cithare tubulaire
sludoy, luth hegelung, guimbarde en
bambou kumbing, carillon sarunay,
gongs plats gangsa, cloche dilbu








Diwata
par un geste
de ton front
dessine
l’espoir
en arc-en-ciel
par un frémissement
de tes ailes
l’énergie
souterraine
brûle
au ciel
je sens
le murmure
des arbres
qui naissent
fétus de
l’humanité
au fond
des entrailles
de la terre
je les sens
pousser
en prières
vers l’espace
bleu vert
bénis les
Diwata
de tes mains
aux rosées
du matin
leur souffle
sur tes lèvres
ardentes
de foudres
Diwata
leur vie
en clair-obscur
et l’espoir
en arc-en-ciel

 Poème de Maya


Cliquez sur la photo ci-dessus pour visionner un extrait vidéo sur le site d'Altamira

www.altamiramonde.net

Crédit photos : Sylvie Hamon

Retrouvez la galerie complète ici
Mardi 9 janvier 2007 2 09 /01 /Jan /2007 00:09
- Par Philippe Vallin
Avec Boris Lelong, Joon Claudio et Bernard Aglietta, mes amis de l'association Altamira, nous partageons une véritable passion pour les instruments traditionnels et les musiques du monde. Notre propre instrumentarium se veut donc très éclectique, composé de flûtes des cinq continents, de percussions orientales, d'accordéons diatoniques, de luths asiatiques, pianos à pouces africains et autres xylophones. De tout cela découle une musique aux saveurs multiples dans laquelle résonnent des échos des hautes vallées des Andes, des rizières d'Asie du Sud-Est, des savanes africaines, des alpages savoyards...

















A travers nos différentes interventions, nous aimons amener, mais surtout faire jaillir la musique vivante hors de la scène, à l'écart des salles de spectacles où l'acte musical tend à être cantonné. En effet, dans les communautés paysannes d'Afrique et d'Asie avec lesquelles nous menons des projets d'enregistrement, la musique est rarement jouée sur scène, en "frontal", dans le cadre d'un concert. Elle tend au contraire à s'insérer de manière participative dans les différents moments de la vie quotidienne. La musique et le chant viennent ainsi s'immiscer dans les moments de fêtes, accompagner chaque jour le labeur et les gestes du travail, participer aux rituels, etc.. Ces pratiques ont ainsi une forte conotation sociale et elles tendent malheureusement à disparaître dans nos sociétés modernes. Dans le monde rural des pays du sud, tout le monde ou presque peut s'improviser chanteur ou musicien, et les occasions de s'exprimer ne sont jamais rares.

Inspirés par cette approche simple et à échelle humaine, nous explorons d'une prestation à l'autre le champ de cette musique dite "de proximité". Ces chemins nous ont déjà conduit par exemple à animer un marché rural, à accompager des veillées contes, jouer de la musique pour et avec un public d'enfants handicapés aveugles ou sourds (oui, c'est possible !), organiser des rencontres participatives autour de la chanson dans des résidences pour personnes âgées, et bien d'autres choses encore...

















"Musique ensemble" à la résidence Croizat de St-Denis






























Rencontre "Musiques et chansons" à Saint-Denis, résidence
Basilique















Marché rural au forum citoyen de Montrem en Périgord



























































"Musiques de jour", ou l'accompagnement
musical d'une journée à l'hopital : écoute
d'instruments du monde et élan festif
autour de l'accordéon.



En cliquant sur la photo ci-dessous, vous serez redirigé vers une page où vous pourrez visionner un mini-reportage vidéo sur l'association :


Lundi 1 janvier 2007 1 01 /01 /Jan /2007 22:25
- Par Philippe Vallin
Joon Claudio en concert à la Tribu
Stains - Vendredi 10 novembre 2006 à 21h
Festival des Villes des Musiques du Monde

Fin 2006, j'ai eu le privilège de participer au "off" du Festival Villes des Musiques du Monde 93 en accompagnant une nouvelle fois Joon Claudio lors d'un concert placé sous le signe de l'amitié et du rassemblement. En effet, prévu initialement en formule solo, nous n'étions pas moins de six musiciens aux côtés de Joon, qui, dans sa grande générosité, nous a invité à partager à ses côtés la petite scène de la Tribu de Stains. La chaleureuse équipe du restaurant acceuillait également pour l'occasion l'exposition notre ami artiste peintre Jonathan Dû, agrémentée une nouvelle fois de quelques toiles de Joon.

Le répertoire de notre artiste pluri-disciplinaire aura donc été pour l'occasion "augmenté" grâce à la contribution des gens de sa propre "tribu", à savoir Boris Lelong, Hacène abchiche, Hania Hastings-Lakhdari, Faouzia Hilmi, Dominique Brousse et moi-même. Pour certains d'entre nous, ce sympathique concert fut une heureuse collaboration de plus. En effet, j'ai souvent eu l'occasion de jouer avec Joon et Boris lors de nos activités communes avec l'association Altamira. Pour d'autres en revanche, il s'agissait d'un tout premier contact musical, voir d'une première rencontre. Joon et Hania, qui faisait un aller et retour du Périgord pour cette occasion unique, ne s'étaient par exemple jamais rencontrés auparavant.

Cette soirée fut également l'occasion pour Faouzia de faire son baptême de scène, en interprétânt entre-autres une composition de son futur 1er album, sur lequel elle travaille actuellement avec Joon. Et oui, la très douée calligraphiste (découvrez son travail en cliquant ici) est aussi chanteuse !

Pour convevoir le filage de ce concert haut en couleur et on ne peut plus singulier, nous avons tous bénéficié de très peu de temps de préparation. Il en resultera donc une soirée bordélique dans le bon sens du terme, jouée "sans filet", et ou musicalité rimera avec spontanéité. Vu les réactions d'enthousiame du public et les échos positifs reçus à l'issue de la prestation, il semblerait que celle-ci ait été fort réussie ! Mais pas de réussite possible sans l'accueil incroyable reservé par nos hôtes Sylvie et Olivier, les responsables de cette fameuse Tribu de Stains que je vous invite à aller découvrir sans tarder. Cadre super agréable, programmation culturelle, gastronomie et chaleur humaine seront au rendez-vous.


Contact :
LA TRIBU
30, avenue Louis Bordes
93240 Stains
Tel : 01 48 29 57 23
Mail : latribustains@free.fr


Set-list du concert :

Flute solo
Balita
Anak
Musikero
Dan dan soy
Kulilal
Elevation
Ela Ela

Uwawe
Bayanko
Giliw
Life as comedy
Il y a toujours un matin
Flam & co
Pique-nique
Le blues du marché
Dili
Himig Ng Pag-ibig

Encore :

Les rappels se sont transformés en véritable mini-concert improvisé, avec un public mis à contribution, chacun invité sur scène à son bon vouloir pour nous offrir une petite prestation de son choix. Se sont donc alternées dans la bonne humeur chansons, improvisations instrumentales, et même... du slam !  

Shaktiyotanka 

Une impro instrumentale autour d'un thème de Shakti, avec Hacène à la guitare, Joon à la flute bambou et moi-même à la Siyotanka, d'où le titre, improvisé lui aussi.

Je voulais juste vivre
Impro
Appel à la nuit

L'occasion d'ententre la voix exceptionnelle d'Hania, ici accompagnée de Boris au bendir et de Joon au Kumbing, guimbarde en bambou des philippines.

Jason
Attention ça déménage ! Un classique engagé de mon vieil ami Dominique Brousse, avec Hacène à la guitare. Ambiance "punk" et saturations assurés.

Dysfontionnaire
Hymne à l'amour
Toi l'étranger
Qu'est-ce que t'as ?
Honni soit qui mal y pense

Un texte hilarant que nous a offert Denise Lemière, la doyenne de nos slameuses qui participe activement chaque semaine à l'atelier d'écriture de Grand Corps Malade à Saint-Denis.

Musikero - rep.


En attendant quelques petites séquences vidéo à venir dans ces pages (signées Bruno Simonnet de l'association "Comdesimages"), voici quelques photos de l'avant concert. En effet, personne n'a pensé à prendre des clichés du set proprement dit. Chacun devait être trop "absorbé" par l'excellence de la prestation, ça doit être ça !

















Dominique, Hacène et moi même en pleins préparatifs

















Ma chère collègue Laurence (ou Lolo Beebop pour les intimes),
en bonne compagnie avec Dom

















Installation du matériel, un peu à la bourre comme d'habitude !

















Le soundchek de rigueur, ici avec la flûte Kiowa.

















Essai de "Kulilal", morceau instrumental envoûtant originaire
de l'île de Palawan aux Philippines

Joon Claudio : chant, flûte hipanog, guitare, kumbing, bambou
Philippe Vallin : chant,
flûtes hipanog, kiowa & siyotanka, tuggagan, bambou
Boris Lelong : guitare, luth hegelung, bendir, udu, shakers
Hacène Abchiche : guitare
Hania Hastings-Lakhdari : chant

Faouzia Hilmi : chant


Crédit photos : Laurence Thimothé, Fred Natuzzi et Bruno Simonnet

Dimanche 31 décembre 2006 7 31 /12 /Déc /2006 17:05
- Par Philippe Vallin
Mogwai - Zidane-A 21st Century Portrait (Pias 2006)

Le groupe post-rock de Glasgow aura décidément été très productif cette année. Quelques mois à peine après la parution de leur nouvel album "Mr Beast", Mogwai nous revient en signant la bande originale d'un documentaire dédié à notre Zizou national, "Zidane, un portrait du XXIème siècle". Ce film est l'œuvre commune de l'écossais Douglas Gordon et du français Philippe Parreno, qui, pour aboutir à leur projet, se sont entourés de quelques grands noms  internationaux de la photo, du son et du montage. Le métrage qui en résulte suit de très près, et pendant un peu plus d'une heure et demie, Zinedine Zidane en pleine action lors d’un match avec le Real de Madrid, à l'aide de 17 caméras disséminées un peu partout dans le stade.

La musique de cet ovni filmique aura donc été confiée aux compatriotes du metteur en scène écossais, les désormais incontournables Mogwaï, par ailleurs gros fanatiques de football et intarissables commentateurs de leurs équipes locales qu'ils supportent avec ferveur et dévotion. Il va sans dire que leur post-rock instrumental et atmosphérique va à ravir au style de l'énigmatique Zidane. Les écossais ont fait le choix d’illustrer les gros plans de Zizou à l'oeuvre sur le terrain par des motifs mélodiques lents, hypnotiques et en apesanteur, très proches de l'esprit des anciens albums, "Come On Die Young" en tête. Point de déchainements telluriques ou de montée en puissance ici (très efficaces en concert) comme il est souvent de mise dans le courant post-rock des Gybe, Sigur Ros & co, mais une musique instrumentale calme, paisible, presque "au ralentis", qui développe des climats aériens et apaisés propices à la rêverie et à la contemplation. Dans la même optique, je ne saurai vous conseiller que de vous précipiter sur un album intitulé "Palmless Prayer/Mass Murder", collaboration récente entre les japonais de Mono et World's End Girlfriend. Avis aux amateurs, cette petite merveille oscille entre l'ambient, le rock de chambre classieux et la musique classique contemporaine façon Arvo Pärt et Gavin Bryars, rien que ça !

Le dernier bijou de Mogwai est du même cru, et le choix du groupe écossais pour composer cette bande originale insolite paraît une évidence tant leur musique semble de circonstance. Nappes de synthés enveloppantes, batterie lente et obsédante, basse profonde, notes de guitare plaintives, tout les ingrédients sont rassemblés pour créer une atmosphère on ne peu plus cinématique. S'ils ne sont pas des spécialistes du genre soundtrack, comme d'autres artistes issus de la pop, ils ont cependant réussi à signer un score souvent plus intéressant que l'oeuvre d'un "professionnel", à l'image de Peter Gabriel avec "Birdy" et "Passion", ou encore des p'tits français de Air et leur excellentissime "The Virgin suicide". Cette collection de dix nouveaux titres éthérés offerts par Mogwai fait partie des indispensables du groupe, et ils constituent par ailleurs une excellente introduction pour tout ceux qui n'auraient pas encore découvert ces nouveaux Pink Floyd des temps modernes. Une bonne raison également, supporter ou pas, d'aller découvrir, musique à l'appui, le film concept dédié à cette légende vivante du football qu'est Zidane. Un disque onirique et sublime. Philippe Vallin



Site web : www.mogwai.co.uk


 
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