Bienvenue

Ce blog est consacré à mes activités d'animateur socioculturel à la ville de Saint-Denis (93), mais aussi de chroniqueur et de musicien amateur. Au fil de ces pages, vous pourrez suivre l'actualité de divers projets professionnels et autres initiatives que je pilote ou auxquels je suis associé : rencontres et événements culturels, concerts, scènes ouvertes, jumelages artistiques, etc. Quelques chroniques musicales seront également publiées selon les coups de coeur et l'inspiration. En bref, ce site est une petite fenêtre ouverte sur mon réseau de proximité, un espace d'information et de partage d'expériences. A bientôt ! PV.

Recherche

Recommander

Jeudi 18 septembre 2008 4 18 /09 /Sep /2008 12:14
- Par Eric Bureau
Vivre en Seine-Saint-Denis
Saint-Denis
Le CD "Générations Slam" sortira le 28 novembre




LE PROJET de musique de l'atelier d'écriture mené depuis deux ans par Grand Corps Malade et Fleur du Maroni à la résidence de personnes âgées Ambroise-Croizat, à Saint-Denis, s'appelle "Générations Slam". L'été a été studieux pour la vingtaine de slameurs amateurs, jeunes et anciens, qui participent à cet atelier. Une date est désormais arrêtée pour la sortie de leur album, qui comporte neuf titres ("Du coeur sur le papier", "Abuse pas mémé", "Nos terres"...). Enregistré à Saint-Denis avec des musiciens bénévoles de l'association Slamélodie, mixé et masterisé par Boris Lelong de l'association Altamira, il sera dévoilé le 28 novembre à 20 heures lors d'un concert gratuit à la Ligne 13. Les titres seront présentés sur scène et le disque distribué aux spectateurs.

Eric Bureau
Journal Le Parisien
Edition du 16 septembre 2008


Lundi 15 septembre 2008 1 15 /09 /Sep /2008 20:33
Femmes artistes du lac Sebu
Une conférence audiovisuelle de Boris Lelong [Altamira]



Vendredi 26 Septembre 2008 à 18h30
Péniche Anako
Face au 61, Quai de Seine, Paris 19
01 43 94 92 88
Entrée libre
http://peniche.anako.com

Dans les montagnes du sud des Philippines, les musiciennes du collectif artistique Lemhadong passent avec aisance d’un instrument à l’autre : luth, cithare, flûte, gongs, guimbarde, etc. Elles donnent ainsi corps à un imaginaire dont les formes leur sont chuchotées par les arbres, les oiseaux, les insectes, les fées forestières...

Cette production de beauté est pour elles un moyen d’appréhender avec plus d’assurance la modernité qui s’est invitée dans leur société autrefois centrée sur la forêt.

Conférence illustrée de photographies et d’extraits musicaux.

Site du projet Lemhadong
http://www.altamiramonde.net/lemhadong


A L T A M I R A
A l'écoute du monde
http://www.altamiramonde.net



Dimanche 14 septembre 2008 7 14 /09 /Sep /2008 14:16
- Par Philippe Vallin
Svasek, Perret, Starck - Poussières d’étoiles (Prikosnovénie 2008)

Poussières d’étoiles, album méditatif teinté de sonorités folk et traditionnelles, est le premier essai commun de Marianne Svasek, Daniel Perret et Dominique Starck , trois amis instrumentistes qui partagent la même approche spontanée et spirituelle de la musique. Joueuse accomplie de Sarangi, cette envoutante vielle rustique très répandue dans toute l’Asie du sud, Marianne excelle également en tant que vocaliste dans la pratique du dhrupad, un style de chant sacré et complexe originaire de l’Inde védique. Daniel Perret est quant à lui spécialiste en musicothérapie, avec à son actif la publication de plusieurs ouvrages consacrés à la guérison par les sons et la musique. Pratiquant divers instruments acoustiques, on lui doit dans Poussières d’étoiles les nombreuses parties de flûtes celtiques, les phrasés délicats au koto, cet instrument traditionnel japonais à cordes pincées, et les quelques motifs rythmiques épars aux percussions à mains. Enfin, la formule se complète et prend forme avec les guitares bucoliques et mélodieuses de Dominique Starck, auteur de nombreux albums en solitaire et adepte du  "chanting", une discipline ésotérique et universelle qui associe respiration et musique.

Poussières d’étoiles est une très agréable création en trio privilégiant à chaque mesure l’émotion à la technique, et elle intéressera donc tout particulièrement les mélomanes en quête de recueillement personnel et autres voyages intérieurs. Inspirée par le soufisme, les religions extrême-orientales, le chamanisme, les mythes et la sagesse des nations indiennes d’Amérique du Nord, la musique invite à la contemplation, à l’apaisement et à l’harmonie avec la nature. Mais au-delà de cette approche new-age auquel tout le monde n’adhérera pas forcément, il subsiste une œuvre musicale entièrement acoustique de bel intérêt, laissant de larges espaces à l’improvisation, avec en point d’orgue la voix fantastique de Marianne Svasek, expressive et puissante à bien des égards.

De très beaux dialogues instrumentaux (flûte et sarangi en sont le meilleur exemple) viennent ponctuer les dix compositions de l’album, évoquant quelque-peu l’incroyable expressivité et la profondeur des grandes créations du bavarois Stephan Micus chez ECM. Aussi, en navigant à travers Poussières d’étoiles, on retrouve très souvent l’esprit pastoral et baba-cool qui caractérisait les albums seventies de Deuter. Il est bien dommage que cet autre génial multi-instrumentiste allemand, à l'inverse de son compatriote, se compromettra au fil de sa carrière à réaliser des disques faciles, sirupeux et sans âme. Notre talentueux trio signe quant à lui avec ces jolies Poussières d’étoiles un excellent disque de world-music éclectique, et une nouvelle réussite à mettre à l’actif du label Prikosnovénie.

Philippe Vallin








Mardi 9 septembre 2008 2 09 /09 /Sep /2008 14:46
- Par Philippe Vallin
Générations Slam, c'est dans la boîte ! A peine deux ans après le lancement de l'atelier d'écriture animé à Saint-Denis par Grand Corps Malade, les jeunes et les personnes âgées qui s'y rassemblent chaque semaine viennent de concrétiser leur projet commun : la réalisation et la diffusion d'un disque de slam. Enregistré avec la  participation bénévole d'un réseau de musiciens aux parcours singuliers, Générations Slam" se révèle au final être une oeuvre d'une grande originalité, bigarrée et surprenante, un peu à l'image du joyeux collectif qui en est le géniteur. Les textes sont drôles, touchants, engagés ou inattendus, la plupart mis en valeur par des créations instrumentales et une production de toute beauté. Le CD sera inauguré et distribué gratuitement au public à Saint-Denis, à la Ligne 13, le vendredi 28 novembre 2008 à 20h, à l'occasion d'un showcase donné par le groupe, en présence de Grand Corps Malade.




(visuel non définitif signé Stéphane "Scarpe" Buffet)

Le tracklisting de GENERATIONS SLAM :

1- DU CŒUR SUR LE PAPIER
2- NOS TERRES
3- LES CELIBATAIRES
4- SANS FRONTIÈRE
5- ABUSE PAS MÉMÉ
6- LES AMANTS
7- DES MOTS NOTÉS
8- A LA RECHERCHE DU BONHEUR
9- GENERATIONS SLAM

Les slameurs :
Babka, Boudrim, Denise, Eliane, Emmanuel, Féline, Fleur du Maroni, Grand Corps Malade, Handicapable, Justine, Loubaki, Maeva, Marcelle, Marcello, Marthe, Nicole, Philippe, Sabrina, Saladïn, Scor-P, Sophia, Soraya

Les musiciens :
François Biscaye (guitare basse, babybass), Harry Brulu (beat), Emmanuel Eouzan (piano), Eric Habib Nathou (batterie), Larbi Lakrouz (bendir, derbouka), Boris Lelong (clavier, luth Wandervögel, bongos, djembé, hand drum, hadgini, claves), Mario Micaletti (guitare), Franck Rakotonirina (guitares, effets), Ghani Saiki (beat, scratch), Philippe Vallin (flûtes bambou hipanog et orientale, harmonica, shakers)

Les techniciens  :
Une initiative de Yaya Bagayoko et Philippe Vallin pour la ville de Saint-Denis (93)
Projet mené et financé par la Direction de la jeunesse et la Direction retraités et personnes âgées
Animation de l’atelier d’écriture : Fleur du Maroni et Grand Corps Malade
Direction musicale : Boris Lelong
Réseau de musiciens bénévoles : association Slamélodie
Prise de son : Harry Brulu pour l’association Subtil Prod
Arrangements, mixage et mastering : Boris Lelong pour l’association Altamira
Photographies : Jean-Michel Delage, Aiman Saad Ellaoui, Boris Lelong, Laurence Thimothé et Philippe Vallin
Conception graphique : Stéphane Buffet et Ghislain Vormus
Coordination et communication : Philippe Vallin

Ci-dessous, un retour sur le projet en images, avec ce petit sujet réalisé à la résidence Croizat par une équipe de France 2, et diffusé à l'occasion d'un JT, édition de 20h :

 





Lundi 8 septembre 2008 1 08 /09 /Sep /2008 22:00
- Par Philippe Vallin
Alizbar - Metamorphoses of Ann’ (Prikosnovénie 2008)

Derrière le pseudo Alizbar se cache un jeune prodige de la harpe celtique qui nous vient tout droit de Russie. Révélé par le label Prikosnovénie décidément riche en découvertes et en bonnes surprises, le musicien publie avec Metamorphoses of Ann’ son tout premier album, édité en un somptueux digipack à l’imagerie féérique. A l’instar des nouvelles parutions de Mandalia, la division du label consacrée aux musiques relaxantes, ce dernier se présente à la verticale, au format d’un joli petit grimoire aux parfums de l’enfance. Mais ici, les poèmes, les contes où les nouvelles se passent des mots et des vers et ne sont faits que de musique, raffinée, délicieuse, toujours évocatrice.

Metamorphoses of Ann’
se décline en une collection de quatorze petites ritournelles instrumentales finement ciselées, et interprétées à la seule harpe celtique, maitrisée à la perfection par notre magicien venu de l’Est. Fasciné par la mythologie nordique et scandinave, ses galeries de personnages et leurs épopées légendaires, Alizbar puise son inspiration dans les mondes imaginaires, et à travers son oeuvre musicale, il nous invite à un voyage intérieur au pays merveilleux des lutins, des dragons et des fées. Au fil des écoutes de Metamorphoses of Ann’, chacun sera libre de tisser sa propre histoire, de la forêt de Brocéliande aux pays des elfes, en passant par la Comté des Terres du Milieux. Alizbar ne néglige pas en effet les clins d’œil à l’univers de J.R.R Tolkien, en témoignent le bucolique Merry go round of doubt, l’enjoué Dwarves’songs in hobbit’s hole ou encore Ainur’s dialog et sa douce mélancolie. Pour l’anecdote, dans l’imaginaire du créateur du Seigneur des Anneaux et du Silmarillion, ce sont les puissants Ainurs qui ont inspiré le dieu Ilùvatar à créer le monde au moyen de… leur musique !

Chacune des compositions réunies dans ce premier opus est une jolie pièce d’orfèvrerie, d’une rare subtilité et d’une grande expressivité. Le dépaysement est garanti sans qu’il soit nécessaire au compositeur de déballer tout un enchevêtrement de sonorités cinématiques, à grand renfort de bruitages et d’instruments caractéristiques. le son naturel de la harpe se suffit à lui-même pour emmener l’auditeur vers des paysages oniriques riches en images et en sensations. Dans le jeu délicat d’Alizbar, on retrouve une sensibilité toute féminine, une musicalité hors pair et une émotion souvent à fleur de peau. On ne manquera pas de faire le rapprochement avec le style et les univers enchantés de sa compatriote Caprice, dont les différents CD sont édités sur ce même label. A travers Metamorphoses of Ann’, Alizbar créé un délicieux recueil de musiques à la fois simples et sophistiquées, qui touchent directement le cœur et invitent à la rêverie. Un nouveau must de la "pop féérique" à classer religieusement sur l’étagère, parmi vos opus chéris d’Alan Stivell, de Cécile Corbel ou de Loreena Mc Kennitt.

Philippe Vallin





Dimanche 7 septembre 2008 7 07 /09 /Sep /2008 14:58
- Par Philippe Vallin
Crista Galli - Matrice d'eau (Prikosnovénie 2008)

Crista Galli est le projet musical de Sarah et Jean-Paul Trutet, deux poly-instrumentistes et vocalistes français dont la démarche s’intéresse tout particulièrement aux vertus thérapeutiques et contemplatives de la musique. Avec Matrice d’eau, le duo signe son premier album sur l’éclectique label Prikosnovénie, en inaugurant ainsi et avec un certain brio une toute nouvelle section de son catalogue dédiée à la méditation zen et à la relaxation. Mais assimiler cette première œuvre à une quelconque soupe estampillée new-age serait une regrettable erreur. Car en effet, au delà des apparences et d’une relative approche mystico-spirituelle qui pourra en rebuter certains, Crista  Galli nous invite à une authentique expérience sensorielle et un voyage musical envoutant de bout en bout.

Inspirée par l’énergie du Cairn de l’île bretonne de Gavrinis, réputé pour être l’un des plus beaux sites mégalithiques du monde, Matrice d’eau immerge l’auditeur dans une atmosphère irréelle, mystérieuse, à la fois sereine et intense. A travers cette œuvre entièrement acoustique qui laisse une part très importante à l’improvisation, le violoncelle, le piano, ainsi que multiples instruments du monde dialoguent avec les voix, et principalement le chant harmonique (ou diphonique), que l’on retrouve en quasi filigrane tout au long de l’album. Aussi, les timbres et les textures sonores se dévoilent petit à petit, pour s’entremêler crescendo dans un véritable tourbillon d’émotions incarné par cette formidable suite finale en quatre parties intitulée Gavrinis.

Mais revenons-en au début. Après un démarrage en finesse qui nous permet de découvrir la jolie voix cristalline de Sarah Trutet sur fond de gouttes de pluie, Shin révèle les étranges résonnances et subtilités du chant diphonique, exécuté ici en solitaire par son très doué et talentueux complice masculin. Les amateurs éclairés de cette pratique ancestrale et singulière ne manqueront pas de faire le rapprochement avec les passionnants travaux de  l'américain David Hykes, l’un des grands maîtres occidental du genre. L’artiste est d’ailleurs crédité dans le disque comme influence avouée de Crista Galli. Changement de tonalité radical avec Racine, qui constitue certainement la pièce la plus riche de l’album avec son déploiement de sonorités classiques et traditionnelles d’horizons divers. Volutes de cordes, bourdon de tampura, notes de cithare indienne et souffle du doudouk arménien fondent leurs mélopées avec différents styles de chant. Parmi ces derniers, resurgit de manière étonnante le spectre du célèbre et regretté vocaliste pakistanais Nusrat Fateh Ali Khan, icône mondiale du fameux qawwalî, genre musical du mouvement spirituel soufi.

Enfin, avant d’entamer le plat de résistance évoqué plus haut, le mélodique Oriental garden vient conclure cette première moitié d’album dans une ambiance lumineuse et enjouée, avec ses jolis motifs asiatiques exécutés au piano. Vous l’aurez compris, Matrice d’eau est une incontestable réussite dans son ensemble, qui ravira à coup sûr les amateurs de David Hykes et ses multiples explorations, et, pourquoi pas, de l’incontournable et génial multi-instrumentiste allemand Stephan Micus, chez qui on retrouve une sensibilité similaire. Un sans faute donc pour ce premier essai discographique de Crista Galli, et une œuvre atmosphérique de toute beauté à découvrir sans tarder !

Philippe Vallin

Lundi 14 juillet 2008 1 14 /07 /Juil /2008 12:47
- Par Philippe Vallin


"Générations Slam", c'est le nom donné à l'atelier d'écriture réunissant jeunes et anciens de Saint-Denis, animé chaque semaine à la résidence Croizat par l'artiste Grand Corps Malade. Ce projet culturel et intergénérationnel, mené depuis novembre 2006 avec le soutien des Directions Municipales de la Jeunesse et des Retraités, est entré depuis mars 2008 dans sa phase de création musicale, en vue de l'édition, à la rentrée prochaine, d'un CD enregistré en studio professionnel et pressé à 1000 exemplaires. Ce disque à vocation non commerciale sera inauguré et distribué en fin d'année, à l'occasion d'un concert slam donné par le groupe d'amateurs à Saint-Denis, dans le cadre de la programmation culturelle de la Ligne 13.

Six jours pour enregistrer un disque !

C'est le lundi 28 avril dernier au studio de la MJC de Saint-Denis que les membres de Générations slam et quelques musiciens bénévoles se sont retrouvés pour donner le coup d'envoi à l'enregistrement de leur projet commun, à savoir un véritable CD slam de qualité professionnelle. Leur première rencontre sous forme d'ateliers à la résidence Croizat encadrés par l'association Slamélodie) devait leur permettre, entre autres, de faire émerger "la matière" musicale de cet album qui contiendra 8 titres, chacun déclamés au minimum en duo. Pari réussi, quelques idées d'ambiances sonores, voir des compositions originales plus où moins abouties se matérialiseront au cours de ces utiles et prolifiques séances de dialogue et d'improvisation. Mais celles-ci n'auront été que les tout premiers pas d'un vrai travail de création collectif qui se concrétisera en studio grâce aux apports artistiques de chacun, pour aboutir au produit final avec la décisive phase de montage, d'arrangements et de mixage, assurée par Boris Lelong, directeur musical du projet.



Ambiance studieuse mais décontractée au studio avec Harry et Boris

Vu le nombre de personnes associées au projet (une bonne trentaine !), un planning de rendez-vous a été établi pour que chacun puisse venir faire ses prises dans les meilleures conditions possibles. Marthe et Eliane, deux des doyennes de Générations slam, n'ont pas participé à ces séances programmées à la MJC pour des raisons d'accessibilité. Heureusement, celles-ci ont pu enregistrer leurs parties vocales à domicile, grâce à un studio mobile mis en place par Boris, et en compagnie de la jeune Féline, co-auteur de leur texte "A la recherche du bonheur".

L'ambiance au studio est excellente, chacun est attentif au bon déroulement des opérations et se sent concerné par l'évolution du projet. Les visites des uns et des autres sont monnaie courante lors de ces six jours d'immersion créative dans les sous-sol de la MJ, ce qui rend parfois la concentration difficile pour nos amis ingénieurs du son !

Des univers musicaux on ne peut plus éclectiques (ambiances hip-hop, rock, classique, cinématique, swing, world music et autres...), fruit des contributions et influences respectives des instrumentistes, se materialisent sur chacun des textes, promettant un disque original, varié et haut en couleurs ! Les membres de Générations slam découvriront ensemble le fruit de ce très beau travail en commun lors d'une séance d'écoute collective qui se déroulera en septembre prochain à la résidence Croizat. Pour les autres, il faudra patienter jusqu'au vendredi 28 novembre, date de la sortie officielle du disque, qui sera offert au public présent au concert prévu le même jour à Saint-Denis, à la Ligne 13.



Denise et Ruddy  enregistrent "Abuse pas mémé", un classique !



On s'accorde avec Mario avant d'entrer en cabine



Nicole et Loubaki mettent en boîte "Les amants"



Boris et son luth Wandervögel centenaire



Eric en action derrière son kit batterie



Grand Corps Malade se prépare à apporter sa contribution vocale au CD


Générations slam

Un projet piloté par Yaya Bagayoko et Philippe Vallin pour la ville de Saint-Denis (93)
Animation de l’atelier d’écriture : Fleur du Maroni et Grand Corps Malade
Réseau de musiciens bénévoles + Ateliers slam & musique : association Slamélodie
Direction musicale : Boris Lelong
Prise de son : Harry Brulu de l'association Subtil Prod
Montage et mastering : association Altamira


Les slameurs :
Babka, Boudrim, Denise, Eliane, Emmanuel, Féline, Fleur du Maroni, Grand Corps Malade, Handicapable, Justine, Loubaki, Maeva, Marcelle, Marcello, Marthe, Nicole, Philippe, Sabrina, Salah, Scor-P, Sophia, Soraya

Les musiciens :
François Biscaye (basse, babybass), Emmanuel Eouzan (piano), Eric Habib (batterie), Larbi Lakrouz (bendir, derbouka), Boris Lelong (clavier, luth Wandervögel, bongos, djembé, hand drum, hadjini, claves), Mario Micaletti (guitare), Franck Rakotonirina (guitares, effets), Ghani Saiki (scratch), Philippe Vallin (flûtes Hipanog et orientale, harmonica, shakers)

Sortie du CD à Saint-Denis : le 28 novembre 2008



Dimanche 13 juillet 2008 7 13 /07 /Juil /2008 15:35
- Par Stéphane Fougère
Sherap Dorjee - L'art du luth tibétain (Arion 2005)

La prolifération de CD consacrés à la musique et aux chants rituels des temples bouddhistes tibétains a pu faire oublier qu'il existe aussi une musique tibétaine séculaire, rurale, qui n'est pas liée aux pratiques religieuses. Grâce au travail d'artistes comme le multi-instrumentiste et chanteur Tenzin Gönpo et la chanteuse Namgyal Lhamo et son groupe Gang Chenpa, le folklore "profane" tibétain commence à sortir de l'ombre. Les mélomanes désireux d'en savoir plus sur cette tradition des campagnes de plus en plus menacée par la sinisation forcée des modes d'expression au pays des neiges auront donc tout intérêt à se procurer ce disque d'un jeune joueur de luth tibétain, Sherap Dorjee.

Né dans la partie ouest du Tibet et exilé au Ladakh, Sherap a enregistré ce CD, qui est à notre connaissance le premier entièrement dédié au luth tibétain, plus précisément à deux d'entre eux : le danyen et le kovo. Le premier, sans doute le plus répandu et connu, est principalement joué au Tibet central (notamment à Lhassa), tandis que le second provient du Tibet ouest. Tous deux possèdent trois doubles cordes mais se distinguent par leur aspect, leur technique de jeu et leur accordage. Les sept premières plages du CD font ainsi entendre le style si rustique et dépouillé du danyen à travers une sélection de thèmes du centre et du nord du Tibet. Sherap Dorjee (qui chante également) y fait preuve d'un jeu très tendu, avec torsion du poignet, les cordes étant âprement pincées ou tapées (selon le style de la région). Les cinq dernières plages offrent pour leur part le plaisir plus rare d'entendre le kovo, joué dans l'Ouest du Tibet, de même qu'au Ladakh et dans l'Himalaya indien (région de Spiti). Cette fois, le style est plus orné et fluide et les mélodies plus complexes, au point que l'on croirait par moments entendre de la musique berbère !

La pratique du kovo s'étant raréfiée au profit de celle du danyen, plus aisé à manier, on sait gré à Sherap Dorjee, assurément l'un des rares à jouer encore de ce luth, et à l'association Altamira, à l'origine du projet, d'avoir consigné sur support numérique ce son si précieux. Souhaitons que ce disque encourage d'autres vocations à nous faire découvrir, par exemple, "l'art de la vièle ou de la flûte tibétaines"...

Stéphane Fougère
Ethnotempos magazine
web : www.rythmes-croises.org/ethnotempos


Jeudi 10 juillet 2008 4 10 /07 /Juil /2008 20:27
- Par Stéphane Fougère
Sherap Dorgee & Shang Shung da Yang– Chansons des six hautes vallées (Altamira/Buda Musique/Universal 2004)

Froid et ensoleillé : tel était apparemment le temps qu’il faisait au Ladakh au moment où Boris Lelong, fondateur de l’association Altamira (vouée à la mise en valeur des ressources artistiques en milieu rural), est allé une nouvelle fois au Ladakh enregistrer le joueur de luth tibétain exilé Sherap Dorjee. Celui-ci, qui nous avait déjà gratifié d’un album entièrement dévoué aux différents styles de luth dans tout le Tibet (L’Art du luth tibétain, chez Arion. v. Ethnotempos n°11), recentre sur ce nouveau CD son propos sur les mélodies de l’Extrême-Ouest tibétain, plus précisément des vallées de Thot Tso Yul Duk (les "Six Hautes Vallées"), connues pour être les plus élevées du Tibet et riches d’une culture méconnue provenant de l'ancienne civilisation de Shang Shung mais hélas menacée d’extinction en raison de la situation politique qu’endure le Tibet depuis plus d’un demi-siècle.

En tant que natif de l’une de ces "six hautes vallées" et pour pratiquer avec une rare maîtrise le luth "kovo", véritable emblème de cette région, Sherap Dorgee avait toutes les qualités requises pour oeuvrer à la sauvegarde de cet héritage culturel. Afin de démarquer cet album du précédent, qui était entièrement soliste, il a tenu cette fois à être accompagné par une chorale constituée de trois chanteuses de Thot Tso Yul Duk (Norbu Dolma, Pema Yangzin et Sonam Zangmo). Ainsi, tout en continuant à faire valoir sur quelques pièces solistes la rusticité complexe du jeu de Sherap Dorjee sur ce luth à trois doubles-cordes qu’est le kovo, ce CD met en évidence la richesse lyrique de ces chansons montagnardes imprégnées d'une spiritualité vécue au quotidien, qu’elles évoquent la fierté de l’apprentissage de l’alphabet, le faste des cérémonies du Nouvel An ou les romances impossibles aussi éternelles que les neiges environnantes.

Certains chants sont des hommages plus directs à la culture tibétaine bouddhiste, tandis que d’autres, de caractère plus contemplatifs puisque célébrant le paysage environnant, des altitudes neigeuses aux lacs lumineux, renferment une profonde symbolique cosmogonique. On remarquera également un singulier chant-dialogue très ludique qui oblige le joueur de kovo à jouer avec son instrument dans le dos ! Sur certains morceaux intervient Pema Thinley, un vieil ami d’enfance de Sherap Dorjee qui joue de la flûte lingbu, ou encore Tsesum Dolme, joueuse de cithare gyumang. Autant dire que c’est la quasi-intégralité de l’instrumentation traditionnelle de la région qui est représentée. La seule concession à une modernité bien relative et de bon aloi réside dans l’utilisation pour une danse d’un jerrycan en lieu et place des tambours daf et dhol !

Profane et sacré s’imbriquent harmonieusement dans ces chansons que le groupe de Sherap Dorjee nous livre comme à titre d’offrande, pour rappeler ou faire découvrir, à ses compatriotes comme à tout étranger mélomane, un patrimoine aux vertus inusables. Le temps était froid et ensoleillé ; mais, loin d’être froides, ces chansons réchauffent l’âme et sont, de toute façon, baignées de sagesse radieuse. La production, assurée par l’association Altamira, est impeccable de bout en bout, jusqu’au livret, qui livre de précieuses informations sur la culture de l’Ouest tibétain et sur chaque plage musicale. Laissez-vous tenter par le précieux...

Stéphane Fougère
Ethnotempos magazine
web : www.rythmes-croises.org/ethnotempos


Lundi 16 juin 2008 1 16 /06 /Juin /2008 21:33



AUZEF, MISTER G a.k.a "Le Givré" et FANCKY POP
en concert à la Tribu
Samedi 21 juin 2007 à 18h

Les jeunes et talentueux Auzef, Mister G et Francky Pop se produiront pour la première fois ensemble à l'occasion de la fête de la musique, dans le cadre chaleureux et familial du restaurant la Tribu à Stains (93). Slam inspiré, rap groovy et human beat-box déjanté seront au programme de cette création unique et spontanée, à laquelle viendront se joindre quelques amis musiciens et invité(e)s. Réservations indispensable au 01 48 29 57 23

La Tribu
30, avenue Louis Bordes
93240 Stains


web : http://www.myspace.com/latribustains



 
Créer un blog gratuit sur over-blog.com - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés