Mercredi 12 mars 2008
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Par Benoît Lagarrigue
La Fabrique du macadam rassemble pros et amateurs, jeunes et retraités, poésie et musique, danse et art graphique... Donné l'année dernière à la Ligne 13, il sera de
nouveau joué à l'Amazir et lors des Rencontres de la Villette.
LA FABRIQUE
du macadam, deuxième ! Après le succès rencontré en octobre 2007 à la Ligne 13, 2008 veut transformer l'essai. De quoi s'agit-il ? Rapide flash-back : à partir du Festival
des musiques du monde, Cristina Lopes, égérie inspirée du Café culturel, a eu l'idée d'un projet rassemblant professionnels et amateurs, jeunes et retraités, poésie et musique, danse et art
graphique... Cela fut mis sur pied, travaillé, répété, et joué devant un public conquis. Il n'était donc pas question de s'arrêter en si bon chemin. Et voilà pourquoi, quelques mois plus tard,
La Fabrique du macadam, spectacle de cabaret urbain, va se produire les 15 et 16 mars à l'Amazir de l'académie Fratellini, puis du 23 au 27 avril à la Grande halle de la Villette, à
l'occasion des rencontres de La Villette 2008. Excusez du peu !
La cohésion des individualités
"Mais il ne s'agit pas d'une simple reprise du premier cabaret", prévient Jean-Matthieu Fourt, qui met en scène l'aventure avec Nathalie Bitan. Si le principe du spectacle est le même,
le corps en est cependant modifié, du fait même du changement de certains participants. Ils sont cette fois-ci un peu plus nombreux. "Nous avons avec nous vingt-deux amateurs, retraités,
jeunes venant des ateliers d'écriture, d'autres des sessions slam du Café culturel. Et tous sont venus avec les textes qu'ils avaient écrits et qu'ils avaient envie d'interprêter", indique
Jean-Matthieu Fourt. C'est là qu'interviennent les artistes professionnels : Fantazio pour la musique et le chant, Hocine Ben pour le slam, Bilou pour le beat box, Marko pour l'art graphique et
Sarah Guem pour la danse. "C'est une grosse machine, indique le contrebassiste Fantazio. Mais l'enthousiasme de chacun est tel que, au final, cela prend forme et a du sens... En
fait, nous travaillons entre doute total et excitation multiple !" Car le pari a relever est immense : donner une cohésion à l'ensemble tout en respectant ce que chacun apporte. Cette
synergie s'est peu à peu mise en place et confortée au cours de la semaine passée au centre de vacances de Saint-Denis à Fondettes (Indre-et-Loire) du 24 au 29 février. "Là-bas, nous
avons travaillé les textes, la manière de les dire, la mise en place de duos, voire de trio", annonce Jean-Matthieu fourt. Travail intense, bon air et belle ambiance ont fortement contribué
à la confection du spectacle, qui fut d'ailleurs présenté là-bas devant près de quatre-vingt spectateurs enthousiastes. "Ce spectacle ne raconte pas une histoire, poursuit-il, il n'y
a pas de fil rouge, mais plutôt une structure rythmique, une construction musicale qui aboutit non pas à une uniformisation, mais au contraire au frottement des différences." "Notre rôle est de
mettre en valeur les textes de ceux qui les disent", précise Nathalie Bitan. Dans le merveilleux cadre de l'Amazir, le rapport avec le public sera plus qu'étroit : intime. "Les acteurs
sont mélangés aux spectateurs, et le spectacle naît au milieu d'eux."
Benoît Lagarrigue
Le Journal de Saint-Denis
Edition du 12 au 18 mars 2008
La Fabrique du macadam
Samedi 15 mars à 20h30 et dimanche 16 à 16h
à l'académie Fratellini, rue des Cheminots à la Plaine.
Tarifs : 15 € et 12 €.
Tél : 08 25 25 07 35
www.academie-fratellini.com
Photos sur cette page : Boris Lelong
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